La Reine de la Paix chez les martyrs de la fraternité à Buta….

Dernier pèlerinage pour la paix au Burundi avec la Vierge Pèlerine

Peregrinación con la Auxiliar Pilgrimage with the Auxiliary Wallfahrt mit der Auxiliar
Recepción Welcome Willkommen
Un momento emotivo A moving moment Ein bewegender Augenblick
Santa Misa Holy Mass Heilige Messe
La Capilla The Chapel Die Kapelle Fotos: Maruhukiro © 2009

BURUNDI , Père Déogratias Maruhukiro. Ce samedi 17 janvier 2009, beaucoup de chrétiens , à peu près 160 personnes de Mont Sion et des paroisses voisines de Mont Sion se sont rendus en pèlerinage de prière pour la paix à Buta. Buta est une petite localité qui se situe au sud du pays dans le diocèse de Bururi. Cette localité est connue pour deux choses essentielles : un petit séminaire qui y est érigé depuis longtemps et qui a éduqué beaucoup de prêtres et même des illustres personnalités de Burundi. Il est aussi et surtout connu grâce aux martyrs de la fraternité.

Au courant de cette guerre civile du Burundi, des rebelles sont allés au petit séminaire et ils voulaient tuer une seule ethnie. Ils ont demandé aux élèves de se séparer mais ces derniers ont refusé de se séparer et les rebelles ont tiré sur tous ceux qui étaient dans le dortoir. 40 séminaristes ont trouvé la mort et pendant qu’on les tuaient ils priaient pour les tueurs pour qu’ils soient pardonnés. Il sont devenus les martyrs de la fraternité. Dans ce lieu, on a érigé un sanctuaire des martyrs sous le patronage de la Vierge Marie, Reine de la paix.

Le pardon pour les péchés commis dans nos pays

Pourquoi ce pèlerinage après avoir clôturé officiellement la chaîne de pèlerinage ? Nous pensons d’abord que c’est la Vierge Marie elle-même qui a voulu qu’on fasse ce pèlerinage et elle avait des surprises à nous faire.

Nous avons donc décidé de faire ce pèlerinage parce que cette année que nous commençons ,qui est l’année de la patrie, les trois premiers mois seront dédiés au pardon, le pardon que nous demandons et le pardon que nous pouvons donner aux autres ; le pardon pour les péchés commis dans nos pays. Pour demander concrètement ce pardon, Buta était un lieu idéal parce que, il fut un de ces lieux où le sang des burundais fut versé a grande quantité. Ce sang des innocents qui a été versé depuis que le Burundi a accédé  à l’indépendance a sans doute appelé la malédiction sur tout le pays. Il fallait alors être là pour demander pardon au nom de tous les burundais pour que le Dieu de la miséricorde puisse nous pardonner et encore une fois appeler les bénédictions de Dieu sur le Burundi. Voilà donc un des motifs de notre pèlerinage.

Il nous fallait aussi visiter les martyrs de la fraternité pour implorer avec eux la paix sur le Burundi. Leur témoignage est un signe que Dieu nous a donné en même temps que c’est une grâce et une bénédiction pour le Burundi, pour la sous région et pour le monde entier. Nous voulions que beaucoup de personnes plus spécialement ceux qui avaient des doutes encore, se rendent compte de la vérité. Ainsi , à Buta cette parole de Dieu devient réel :  «  là où le péché a abondé, la grâce de Dieu a surabondé ». Les martyrs de la fraternité nous ont témoigné que la vie a vaincu la mort, que l’amour a vaincu la haine, et donc que la paix vaincra la guerre !

Quand on va à Buta

Quand on va à Buta, on ne peut ne pas être touché dans son cœur si du moins on en a un. Quand on va a Buta on ne peut ne pas entrer dans la prière si on est dans le sanctuaire des martyrs. Nous avons passé alors toute une nuit de prière,et dans cette nuit de prière nous avons expérimenté la puissance du Seigneur.

La messe de pèlerinage était prévu le dimanche 18 jour de l’alliance pour les schoenstattiens. Les cérémonies ont commencé par une longue procession de 2 km. Les différents mouvements d’action catholique parmi eux les schoenstattiens, étaient au rendez-vous. Dans la procession on était bien sûr avec la Vierge Pèlerine, qui faisait son dernier pèlerinage pour la paix au Burundi.

La messe était présidé par Monseigneur Bacinoni Venant l’évêque de Bururi. Il a accueilli les pèlerins qui sont venus avec la Sainte Vierge Marie et a demandé de continuer de prier pour la paix. Mais la paix ne viendra pas comme la pluie, il faut travailler, il faut adopter un nouveau comportement, il faut prier et il faut s’engager sur le chemin du pardon et de la réconciliation.

Une joie sans frontière

Au sortir de la messe, tous nous étions contents et nous nous sommes dirigés vers les Bus pour retourner chez nous . Sur le chemin du retour, on pouvait encore une fois admirer la beauté de la nature. Quand nous sommes arrivés au bord du lac Tanganyika , le ciel nous a offert un cadeau précieux. C’était un coucher de soleil extraordinaire, le soleil par je ne sais quel phénomène, semblait danser et changer de couleur. Curieusement, on pouvait fixer ce beau soleil pendant quelques minutes ! Le lac était tellement tranquille comme si lui aussi était en train de contempler silencieusement le ciel. Les rayons de soleil qui perçaient les nuages se reflétaient sur les eaux tranquilles du lac. Tous nous sommes sortis des véhicules pour contempler cette merveille et nous nous sommes réjouis que Dieu pouvait nous offrir une telle joie. Après ce long pèlerinage, juste avant d’arriver chez nous , il nous a semblé que Dieu et notre chère Mère voulaient nous sourire depuis le ciel et nous dire qu’ils étaient contents. Oui, ce soleil dansant de joie, est un prélude de la grande joie à venir quand le voile du deuil et de la mort sera levé sur les pays des grands lacs, quand la peur du lendemain cédera à une joie sans frontière, quand la hache de la guerre sera enterrée définitivement. Ce temps n’est pas très lointain, nous l’avons déjà commencé car la Mère de Dieu, la reine de la paix est à nos côtés et intercède puissamment pour nous.

Je ne pourrais terminer sans remercier toutes les personnes qui ont accepté de nous accompagner dans ce pèlerinage, toutes les personnes qui ont prié pour nous pour que ce pèlerinage puisse réussir . Que Dieu les bénisse tous !