Don João Pozzobon con la Peregrina Original en el Santuario Orginal, Schoenstatt John Pozzobon with the Original Pilgrim Mother in the Original Shrine, Schoenstatt João Pozzobon mit der 'Peregrina Original' im Urheiligtum, Schönstatt

Dom Ivo Lorscheiter, obispo de Santa Maria Bishop Ivo Lorscheiter, diocese of Santa Maria Bischof Ivo Lorscheiter von Santa Maria

Peregrinación al Santuario Tabor, Santa Maria, la cuna y fuente de gracias de la Campaña Pilgrimage to the Tabor Shrine, Santa Maria, cradle and wellspring of graces of the Campaign Wallfahrt zum Tabor-Heiligtum, Santa Maria, Wiege und Gnadenquelle der Kampagne

Tumba de Don João Pozzobon, cemeterio "Santa Rita" Tomb of John Pozzobon, cemetery "St. Rita" Grab von Don João Pozzobon auf dem Friedhof "Santa Rita"

Chicos en Argentina, con imágenes de la Virgen Peregrina, del Padre, y de Don Joao Children in a town of Argentina, with a picture of the Pilgrim Mother, Father Kentenich, and John Pozzobon Kinder in Argentinien mit einem Bild der Pilgernden Gottesmutter, von Pater Kentenich, und Joao Pozzobon

140.000 km con la Virgen Peregrina... 140,000 km with the Pilgrim Mother 140.000 km mit der Pilgernden Gottesmutter

Casa de Don João Pozzobon House of John Pozzobon Haus von Joao Pozzobon

Tumba de Don Joao Tomb of John Pozzobon Grab von Joao Pozzobon

Fotos: Arendes, Mang, Badano, Archiv © 2002

Brésil P. Argemiro Ferracioli: Le 23 juin parut dans le journal "A Razao » un article de Mgr Ivo Lorscheider, évêque de Santa Maria, à l’occasion du proche anniversaire de la mort de João Pozzobon, un homme simple, père de 7 enfants, qui reçut la mission, en 1950, de porter dans les familles un tableau de la Trois fois Admirable, Mère de Schoenstatt, et de prier le rosaire avec elles. C’était le modeste début d’une campagne de la Vierge pèlerine qui fit de Santa Maria et du sanctuaire du Thabor le lieu d’origine d’une vie et d’un courant de grâce qui aujourd’hui a atteint plus de 85 pays.

Pendant 35 ans, jusqu’à sa mort, João Pozzobon est resté fidèle à sa mission et à son Alliance d’amour ; il a parcouru à pied plus de 140.000 km, la Pèlerine originale sur l’épaule, pour porter la Vierge aux hommes. Aujourd’hui João Pozzobon est connu dans le monde entier. Au jour d’anniversaire de sa mort, a lieu un pèlerinage menant de sa maison au sanctuaire du Thabor ; là l’Eucharistie est célébrée à l’heure où il y venait chaque jour. Le 24 juin a lieu, en plus un Triduum pour la préparation de la fête.

Le 27 juin 1985, année du centenaire du Père Kentenich, João Pozzobon qui se rendait à la messe fut renversé par un camion, dans un épais brouillard. Il mourut le même jour à l’hôpital. Il est enterré au cimetière communal où sont également enterrées ses deux épouses, Teresa (†1933) et Vittoria (†1979). Il y est enterré selon ses désirs : « Je voudrais être enterré au cimetière Santa Rita, aux côtés de mes deux épouses, car nous avons vécu tant d’années ensemble dans les liens du mariage. Elles étaient fidèlement à mes côtés, m’ont accompagné dans cette mission. Avec elles j’ai pu vivre pour ma « troisième épouse » : la mission sainte de la campagne de la MTA. »

Mgr Ivo Lorscheider : « Cela dépend aussi de nous… »

Pour le 17^e anniversaire de la mort du serviteur de Dieu João Pozzobon, Mgr Ivo Lorscheider, qui était venu spécialement de Brasilia le 28 juin pour célébrer la messe pour João Pozzobon, déclara :

« Le 27 juin, jeudi prochain, nous nous souviendrons de l’anniversaire de la mort du diacre João Luiz Pozzobon. Le matin tôt, en chemin pour la sainte messe, il a été victime d’un accident de la route. C’était en l’an 1985. Le 12 décembre 1994 a été ouvert ici, à Santa Maria, le procès de béatification. C’est pourquoi nous pouvons maintenant l’appeler Serviteur de Dieu. Bien des démarches ont été faites depuis lors, de nombreuses personnes qui l’ont bien connu ont témoigné de ses vertus héroïques et les ont confirmées. Au début de cette année, le P. Pedro Ferracioli, Père de Schoenstatt est venu à Santa Maria comme postulateur de ce procès, une fonction qu’il exerce avec ardeur pour mener les différentes étapes qu’il reste à franchir. Il manque notamment le miracle officiellement reconnu et obtenu par l’intercession du diacre. En effet sont requis dans la procédure de béatification :

1- le témoignage de personnes, attestant les vertus du candidat.

2- Le témoignage de Dieu qui permet qu’un miracle se produise par l’intercession de celui-ci.

On sollicite de nombreuses prières pour que Dieu manifeste sa sainte volonté. C’est dans ce but que le postulateur distribue une image sainte avec la photo du serviteur de Dieu, une courte biographie et une prière. Tout dépend aussi de nous, de nos prières et de notre contact avec le postulateur. Adresse: Rua Fioravante Spiazza 1530 tél (+55) (55) 221.1092.

Un homme d’apostolat, de prière et de paix.

Le 12 décembre 1994, jour du 90^e anniversaire de João Pozzobon, Mgr Ivo Lorscheider a ouvert à Santa Maria, le procès de béatification. Pendant la messe il a dit, ce jour-là :

« Une longue vie, apparemment toute simple, cependant merveilleusement grande et féconde au Royaume de Dieu ». Il l’appela « Un homme de prière » et « un homme de paix ».

Triduum en préparation de l’anniversaire de la mort.

A Santa Maria, le diacre Ubaldo Alves Pimentel, successeur de João Pozzobon dans sa mission d’apporter dans les prisons, les écoles et les hôpitaux la Vierge pèlerine, le Père Francisco Blanchini, curé de la paroisse de Notre Dame des Douleurs, où João Pozzobon se rendait à la messe le dimanche, avec sa famille ainsi que le Père Argemiro Ferracioli ont invité à venir au Triduum en préparation du 17^e anniversaire de la mort de João Pozzobon chaque jour de ce Triduum – les 24, 25, et 26 juin. On priera le rosaire dans la maison de João Pozzobon.

Le 27 juin, jour anniversaire de la mort il y aura, à 6 h du matin, une procession de sa maison au sanctuaire du Thabor, le dernier chemin parcouru par João Pozzobon sur terre. A la lumière des évènements, on peut voir que son désir : « Quand je serai mort, je voudrais encore faire un dernier pèlerinage avec le peuple des fidèles » se réalise avec chaque groupe qui fait le pèlerinage de Santa Maria et refait le même chemin.

Avant que João Pozzobon quittât sa maison, il s’agenouillait chaque matin devant son lit et priait : « Marie, Mère et Reine, mon cœur t’appartient, garde-le pour qu’il ne blesse pas Jésus. Si je meurs aujourd’hui ou cette nuit, que je meure dans tes bras. Et si je meurs, fais de moi un instrument de ta paix ».

Le pèlerinage du prochain 27 juin aura son sommet dans l’Eucharistie au sanctuaire du Thabor à l’heure même où João Pozzobon participait à la messe ; l’Eucharistie à laquelle il se rendait ce 27 juin, par un épais brouillard, quand il fut renversé par un camion.

L’après-midi à 15 heures, il y aura un temps de prière et de méditation près de sa tombe.

Connu dans le monde entier.

Lors de sa visite en Argentine, peu de temps avant sa mort, João Pozzobon déclara :

« Les paroles que j’ai adressées aux pèlerins dans le sanctuaire de Santa Maria, je les répète aujourd’hui :

- J’accompagne la MTA et je donnerai ma vie pour que cette Campagne, qui a débuté avec force ici, se répande dans le monde entier. Je ne renie pas ces paroles.

Je serai chez vous. Merci. »

« Aujourd’hui João Pozzobon est connu et apprécié dans le monde entier », écrit une Sœur de Marie du Brésil, et elle forme le vœu que nombreux soient les personnes à s’unir dans la pensée de l’anniversaire de sa mort, par la prière à la célébration de Santa Maria.

Le 29 juin, samedi après l’anniversaire de la mort, des centaines de missionnaires de la Campagne se réuniront à la cathédrale de Buenos Aires pour commémorer, comme chaque année, cet anniversaire et pour se mettre à nouveau à la disposition de la Vierge. Cette importante journée du 27 juin sera également commémorée par des processions avec la MTA dans l’ensemble du pays.

João Pozzobon est l’un des six Schoenstattiens dont le procès de béatification est en cours ; parmi eux figure également le Père Kentenich. C’est là un témoignage – comme l’est la vie de João Pozzobon et celles des autres fils et filles spirituels du Père Kentenich – des accents charismatiques de l’Alliance d’amour et de la mission du fondateur.

Le « pauvre João » fut combattu, mais jamais vaincu. Il s’est relevé à chaque fois. Aux bonnes comme aux mauvaises périodes : « L’amour vaincra tout », comme il disait souvent avec conviction.

Don João Pozzobon, un apôtre infatigable de la Mère et Reine trois fois admirable de Schoenstatt unit en sa personne une vie de contemplation intérieure et d’action extérieure extraordinairement féconde. Sa vie est un fruit de Schoenstatt, abreuvé aux sources du sanctuaire du Thabor d’une part, et du Père Kentenich par ailleurs, dont il se considérait « le petit écolier », et pour qui il offrait tout. Sa vie témoigne qu’il était un être vivant des sources de Schoenstatt, et mûrissant jusqu’à un haut degré de sainteté ; celle-ci donne une réponse au monde et à l’Eglise de l’avenir.

Trad.: René Lejeune, France