published: 2005-09-20 |
Treize nationalités rassemblées au Sanctuaire de l’UnitéLes 17 et 18 septembre 2005, près de Cambrai, dans un climat de joie et de concorde entre les peuples, a été célébré le Jubilé de 40 ans du Sanctuaire de l’Unité
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40° aniversario del Santuario en Cambrai: Misa festiva 40th anniversary of the Shrine in Cambrai: Festive Mass 40 Jahre Heiligtum in Cambrai: Festgottesdienst Foto: POS, Fischer © 2005 |
FRANCE, Abbé Fleury. La célébration a commencé le samedi 17 après-midi. Plus de 100 personnes se sont rassemblées au Foyer de Schoenstatt, près du Sanctuaire, pour revivre, grâce à un excellent montage audiovisuel, la cérémonie de bénédiction de la Chapelle par Mgr Henri Jenny, archevêque-coadjuteur de Cambrai, le 12 septembre 1965. L’accueil fut fait par le P. Schmiedl, vice-postulateur de la cause de béatification de Joseph Engling. Après le montage, tout le monde partit en autocars ou en voitures au cimetière d’Eswars, distant de 4 km, d’où Joseph Engling, le 4 octobre 1918, est parti en fin de journée pour une patrouille de reconnaissance qui devait lui être fatale. C ‘est sur les lieux de sa mort provoquée par un obus que s’élève actuellement le Sanctuaire de l’Unité bâti par un groupe franco-allemand d’anciens ennemis réconciliés dans l’esprit et l’intercession de Joseph Engling. Ce jeune de 20 ans, élève de l’école des Pallotins de Schoenstatt, cofondateur du Mouvement avec le P. Kentenich, avait pour devise : « Tout à tous et entièrement donné à Marie. » C’est dans cet idéal qu’il marcha vers la sainteté. Au mémorial attenant au cimetière, l’abbé Fleury introduisit à la démarche de cet après-midi. Ensuite des voix françaises et allemandes alternèrent pour raconter les faits et gestes de Joseph Engling ce jour-là et en ce lieu. Fidèle à tenir jusqu’au bout son carnet spirituel, il pressentait, en toute sérénité, sa fin prochaine : « La petite Mère est avec moi. Je suis prêt. Tout est en ordre. » Et tendant à un camarade un papier avec l’adresse du P. Kentenich, il dit : « Quand je serai tombé, fais part de ma mort à cette adresse. » Ensuite une longue procession (le chemin de Joseph Engling) se mit en route, en disant le chapelet, jusqu’au Sanctuaire. Un arrêt eut lieu à l’endroit même de la mort. Une messe fut ensuite célébrée au Foyer, suivie d’un grand feu allumé au Mémorial de Joseph Engling, derrière la Chapelle. Dans ce feu furent jetés des papiers où étaient inscrites des intentions de prière ou des résolutions personnelles. Messe solennelle présidée par Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai Le lendemain matin, dimanche 18 septembre, jour de l’alliance, un froid brouillard couvrait toute la région. Mais le soleil ne tarda pas à le dissiper, réchauffant ainsi l’atmosphère et les cœurs. A 10 heures commença une Messe solennelle présidée par Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai, et concélébrée par une douzaine de prêtres français, allemands, suisse et polonais. On notait entre autres la présence de l’abbé Bernard Duhamel, curé de la paroisse Bienheureux Carl en Cambrésis, sur le territoire de laquelle est bâti le Sanctuaire. Plusieurs centaines de chrétiens (sœurs et frères de Marie de Schoenstatt, amis, membres et responsables du Mouvement de Schoenstatt) étaient venus spécialement de France, d’Allemagne et de Belgique, mais aussi d’autres pays : Suisse, Hongrie, Pologne, Argentine, Equateur, Brésil, Chili, USA (Milwaukee), Sierra Leone et Philippines, tous rassemblés dans la ferveur et les chants soutenus par la chorale de la cathédrale de Cambrai. Dès l’accueil, traduit en allemand par sœur Michéla, responsable du Sanctuaire, les applaudissements saluèrent chacune des nationalités présentes. Mgr Garnier, de haute taille et souriant, prononça une homélie profonde et bien de circonstance. Prenant appui sur la parabole du jour (les ouvriers de la onzième heure), il déclara que Joseph Engling était un ouvrier de la première heure. Dès l’âge de 12 ans, en effet, il écrit son journal spirituel. A 14 ans il décide de devenir prêtre. A 16 ans il conclut l’Alliance d’amour avec la Sainte Vierge… A 18 ans il doit rejoindre l’armée de son pays en guerre et connaît bientôt les atrocités de la guerre en Russie et en France. Il prie beaucoup et se dépense sans compter au service de ses camarades, allant même chercher le ravitaillement sous les obus. Ils sont les plus belles étoiles du drapeau de l’EuropeEt Mgr Garnier de rappeler certaines paroles récemment prononcées à Cologne par le Pape Benoît XVI, qui a connu naguère la folie meurtrière du nazisme : « Le pouvoir de Dieu est différent du pouvoir des puissants de ce monde. Au pouvoir tapageur et violent, Jésus oppose le pouvoir sans défense de l’amour… Les mages sont les premiers d’un long cortège d’hommes et de femmes qui, dans leur vie, ont constamment cherché du regard l’étoile de Dieu… C’est le grand cortège des saints…. Ils sont le sillon lumineux de Dieu. Ils nous montrent comment on réussit à être des personnes humaines. Ils sont les vrais réformateurs. C’est seulement de Dieu que vient la vraie révolution, le changement décisif de ce monde. » Mgr Garnier ajouta comme sillon lumineux de Dieu les noms de « Joseph Engling, le plus jeune, mais aussi le P. Kentenich, et après eux : Karl Leisner, Dietrich Bonhöffer, Edith Stein, Maximilien Kolbe, Marcel Calo et tant d’autres… Ils sont les plus belles étoiles du drapeau de l’Europe… Merci à Dieu de nous les avoir donnés. Merci à Marie de les avoir guidés. Merci aux anciens frères ennemis venus d’Allemagne et de France qui ont construit ici cette chapelle, il y a 40 ans ! Merci à chacun et chacune de vous ici présents. » Ils furent très cordiaux et fraternels le verre de l’amitié et le repas partagé ensuite à l’intérieur du Foyer ou en plein air. Les Français apprécièrent alors les contacts avec les sœurs qui se sont succédé au Foyer depuis 40 ans. L’après-midi, une conférence fut donnée pour les francophones par Pierre-Laurent Bagnères, futur Père français de Schoenstatt, sur le sens du Sanctuaire de l’Unité. Le séminariste invita ses auditeurs à se faire les missionnaires de ce lieu de réconciliation, de paix et d’unité, dans un monde qui connaît toute sorte de divisions et de déchirements. Ce lieu est déjà reconnu comme tel : en témoignant les funérailles de quatre soldats allemands tombés en 1918. Leurs funérailles furent célébrées devant cette Chapelle, l’an dernier, en présence de militaires des deux pays. Une prière à la chapelle et un envoi en mission clôturèrent ces journées mémorables, dont nous attendons un regain d’unité, d’esprit fraternel international et d’apostolat.
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22.09.2005
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